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Spécialiste des collectivités locales, membre du PS durant de longues années, ex-conseillère régionale d’Île-de-France, suppléante d’un député PS, rien ne donnait à penser que Céline Pina, petit soldat du socialisme au pouvoir, ruerait dans les brancards. C’est pourtant ce qu’elle a osé, en 2015, dénonçant le « Salon de la femme musulmane » qui se tenait à Pontoise. Que n’avait-elle pas fait là ! Briser l’omertà, quel sacrilège ! Vilipendée, exclue, poursuivie à l’occasion par les islamistes qui savent reconnaître leurs ennemis, toujours vaillante, elle a publié un premier livre en 2016, Silence coupable, et en prépare actuellement un second. Cette femme courageuse, pour laquelle j’ai une vraie admiration, a bien voulu répondre à mes questions.
JPB. Alors, Céline Pina, toujours islamophobe, paraît-il ? Puisque c’est ainsi que vous qualifie le CCIF…
CP. L’islamophobie est une escroquerie intellectuelle qui vise à rétablir la notion de blasphème en interdisant toute critique de l’Islam. Dans les faits, si le CCIF accuse notre société, comme les individus qu’il cible, d’être islamophobe, c’est que cette institution, relais de l’idéologie des frères musulmans, ne supporte ni la liberté d’opinion, ni la liberté d’expression, encore moins celle de conscience. A cela s’ajoute le refus que la femme soit l’égale de l’homme, la culture du ressentiment, la volonté séparatiste et le refus d’intégration.
En faisant passer les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité que défendent les républicains laïques pour un rejet des musulmans, ce sont les islamistes qui les stigmatisent en tentant de les enfermer dans un communautarisme qui ne leur permet pas de trouver leur place au sein de notre société et qui les enferment dans une vision obscurantiste, impérialiste et intégriste de leur religion. En attendant, en accrochant cette étiquette « islamophobe » au dos de ceux qui défendent les idéaux universels le CCIF avertit les intellectuels courageux : défendre la liberté se fera à leurs risques et périls car ils seront désignés comme des cibles par les petits soldats de l’islam politique, seront fragilisés dans leur milieu professionnel, attaqués dans le cadre du jihad judiciaire et ne seront ni défendus ni protégés par leur gouvernement.
JPB. Pendant 25 ans, vous avez été un bon petit soldat du PS. Quelle mouche vous a piquée en 2015 ? Quelle idée de dénoncer le sort réservé aux femmes par l’Islam, à l’occasion du Salon de la femme musulmane à Pontoise ? Et de stigmatiser le « silence assourdissant » du député Dominique Lefebvre, dont vous étiez suppléante ?
CP. J’étais déjà choquée à l’époque par la médiocrité du milieu politique dans lequel j’évoluais mais aussi par une réelle absence de contrôle des actes des collectivités locales alors que l’argent public qu’elles investissent est conséquent. En 2014, au moment du renouvellement municipal, tous les élus de l’agglomération où j’habitais ont reçu une lettre de la directrice des Finances de la principale ville du regroupement qui dénonçait nombre d’atteintes aux marchés publics. Que ces accusations aient été fondées ou non, nous ne le saurons jamais. Ce qui m’a choquée alors, c’est l’omertà totale qui en a résulté et le réflexe corporatif qui a eu lieu. Un réflexe d’autant plus fort que certains employés de l’agglomération étaient aussi époux ou parents des élus qui siégeaient. Un népotisme qui ne paraissait déranger personne. Or ce même népotisme est combattu au Parlement, alors que les députés ne gèrent pas les budgets conséquents à disposition des élus de grandes villes ou de grosses agglomérations. Là où l’argent public est présent en quantité, le contrôle de l’Etat est indigent. Cette situation favorise la corruption et le soupçon. Le courrier de cette fonctionnaire et le refus de regarder en face les conséquences du manque de contrôle en matière de corruption au sein d’un parti qui n’avait que la morale à la bouche m’avaient déjà découragée.
Ajoutez à cela le clientélisme qui fermait les yeux des élus sur la montée de l’idéologie islamiste, la haine du Blanc et de l’Occident qui se répandait dans les quartiers, la réalité de l’antisémitisme et les atteintes portées à l’égalité femmes-hommes et vous comprendrez que lorsque j’ai appris la tenue de ce salon, que j’ai écouté les discours des prédicateurs invités qui justifiaient pêle-mêle le viol des femmes non voilées, appelaient à la haine des juifs et expliquaient à des enfants que s’ils écoutaient de la musique ils allaient se transformer en porcs ou en singes, j’ai jugé qu’il était de mon devoir d’élue d’intervenir. Le fait que les autres grands élus du territoire et notamment le député de l’époque, Dominique Lefebvre, aient choisi de se taire parce qu’ils pensaient que cela leur assurerait le vote musulman sur lequel ils avaient bâti une grande partie de leur stratégie électorale me paraissait relever d’une double trahison. D’abord à leurs devoirs d’élus qui impliquent que l’on fasse passer la défense de ce qui fonde notre contrat social et nous fait exister en tant que société constituée avant la défense de son mandat et des avantages personnels que l’on en retire. Aux Français de confession musulmane ensuite, dont une partie notable n’a aucune sympathie envers les islamistes et aspire aussi à l’émancipation et à l’égalité.
JPB. Avez-vous eu conscience, à l’époque, que vous entamiez une procédure de divorce avec votre ancienne famille politique ?
CP. Oui. Mais il y avait eu Charlie et le retour de l’assassinat politique. Combattre cette violence me semblait plus essentiel que donner des gages de loyauté à des personnes sans envergure ni conscience. Ces passages à l’acte étaient liés au développement d’une idéologie parfaitement identifiable, dont les plus habiles propagateurs étaient les Frères musulmans, et dont la propagande était relayée par des organisations qui avaient pignon sur rue (UOIF,CCIF…). Or au PS, faire le lien entre imprégnation de l’idéologie islamiste, retour de la violence terroriste, mais aussi montée de l’antisémitisme et fragilisation des droits des femmes vous valait déjà des procès en racisme et fascisme. Pourtant les effets de ce travail de radicalisation se voyaient au quotidien dans le voilement des femmes et des fillettes, dans le départ des Français de confession juive de nombre d’écoles et de certaines villes ou quartiers, dans la recrudescence des revendications communautaires. Or sur tous ces sujets, mon parti d’alors témoignait d’un aveuglement qui à un moment ne relève plus naïveté, mais de la complicité. Et je ne voyais pas la position d’élu comme une sinécure où l’on n’a rien d’autre à défendre que son poste, tout en faisant croire aux citoyens que l’on est porté par des convictions et un réel désir de servir son pays. Pour moi cette position était de celle qui obligent. Sur les conséquences de ce choix, j’étais sans illusion : en étant la seule à dénoncer cette atteinte aux principes et idéaux qui fondent pourtant notre contrat social, je mettais d’autant plus en relief l’absence de courage et de capacité à défendre ce que nous sommes en tant que peuple de celui qui était alors le député du territoire. Dominique Lefebvre. L’ayant fait au nom du devoir et sans avoir d’alliés, je savais que je serais attaquée par l’appareil, ne serais défendue officiellement par aucun des grands élus qui pèsent et perdrais toute chance d’investiture pour les élections. C’était la fin de ma carrière politique. J’ai juste estimé que cette cause valait de lancer mon chant du cygne.
JPB. À cette époque, Rachid Temal, aujourd’hui sénateur PS, vous menace d’expulsion, on vous accuse de faire le jeu du FN — et de fait, ce sont surtout des organes de presse réputés « de droite » qui vous accueillent désormais. Comment vit-on une exclusion alors même que l’on sait que l’on a raison ?
CP. Cela peut mettre très en colère et c’est souvent un des buts. Quand on se sent victime d’une injustice, on peut perdre son calme et le sens de la mesure et se tirer soi-même des balles dans le pied. En vous mettant en accusation d’être devenu ce que vous combattiez, on tente de vous décrédibiliser totalement. C’est déjà violent en soi. Mais surtout ce qui m’a choquée c’est que des personnes comme Rachid Temal ou Dominique Lefebvre ne pouvaient que se douter qu’en m’attaquant aussi violemment après le massacre de Charlie, cela pouvait me mettre en danger. Cela ne les a pas arrêtés une seconde. Or comment faire confiance à des personnes, dont la première des fonctions est de protéger leurs concitoyens, quand confrontés à une parole courageuse et indépendante mais qui les contrarient, ils ne songent qu’à la faire taire sans autre considération que leur propre intérêt. Cette inhumanité souvent présentée comme une force en politique est consternante. Malheureusement elle faisait partie de la logique de l’appareil et plus jeune, l’on peut malheureusement y succomber.
La presse dite de gauche, elle, n’existe plus. On a certes une presse dominée par l’idéologie islamo-gauchiste, mais la qualifier de « presse de gauche » est une insulte à la gauche, historiquement émancipatrice, soucieuse de justice sociale et défendant l’égalité des droits. D’ailleurs cette presse-là est en train de connaître le destin du PS : lui n’a plus d’électeurs, elle, plus guère de lectorat. Ses titres sont portés à bout de bras par des hommes d’affaires dont il faudrait un jour interroger les motivations et les alliances. En effet, conserver ces titres n’a plus guère d’autres intérêts qu’investir le champ de la représentation. Le Monde, Libération, L’Obs vivent de leur réputation et de leur image. Ils restent des références pour ce qu’ils ont été, même si ce qu’ils sont devenus trahit leur histoire. Ils ont encore le pouvoir d’être crédités de « dire » le réel. Les conserver permet d’imposer dans le débat des thèmes que rejettent les Français et de garder le pouvoir de dire le licite et l’illicite, de faire des réputations, de lancer des leaders d’opinions. Cela ne fait que creuser la fracture française et ajoute au désarroi de la majorité des français qui ont le sentiment que leurs élites vivent dans un autre monde. Cela explique aussi le fait que les journalistes ont réussi à décrocher une triste palme : ils sont aussi déconsidérés que les hommes et femmes politiques. Je pense que le temps finira par rendre justice à cette triste presse. Mais j’avoue m’en désintéresser totalement aujourd’hui.
JPB. De fait, pensez-vous que l’axe droite / gauche est encore fonctionnel en France ? Ne pensez-vous pas que l’opposition, désormais, est entre une oligarchie qui est indifféremment de droite et de gauche (et dont Macron est le symbole évident) et un peuple dont on n’entend plus la parole — sauf quand il descend dans la rue ?
CP. Il y a effectivement un vrai problème de représentation car aujourd’hui la majorité de la population ne s’exprime plus, qu’elle arrête de voter ou qu’elle vote blanc, faute d’offre politique qui la représente. Le peuple s’est mis en retrait et ce qui est de plus en plus mis en scène c’est une opposition entre l’oligarchie et la populace, pas le peuple. Les vrais gilets jaunes étaient des travailleurs qui ne voulaient pas casser mais voulaient être vus et entendus par le pouvoir. Dans la mise en scène oligarchie contre populace, le peuple est encore une fois évacué. Le pas de deux est parfait. La peur de l’agglomération black-bloks-islamistes-extrême-droite soude l’électorat de Macron qui craint pour ses avantages et sa position et le fait payer à coup de mépris social et d’indifférence à cette France périphérique dont parle si bien Christophe Guilluy. Cela crée un désespoir social qui fait que la perspective d’une accession au pouvoir de l’extrême-droite se profile de plus en plus. Et nous en arrivons à cette sordide équation alors même que le peuple français est profondément laïque, républicain et démocrate et ne veut ni de cette oligarchie sans vision ni consistance, ni de l’extrême-droite. C’est à pleurer.
JPB. Nombre de mes étudiantes maghrébines témoignent qu’il y a moins de femmes voilées à Alger qu’à Marseille. Mais certaines se voilent à la sortie des cours pour éviter les problèmes dans leurs cités des Quartiers Nord. Y aurait-il en France une stratégie de la terreur dont les femmes — encore une fois — sont les premières victimes, et les premiers vecteurs ?
CP. On n’en est pas encore à la stratégie de la terreur, mais bien à celle de l’intimidation et de la pression morale et sociale. La stratégie séparatiste que met en œuvre l’islam politique vise à entraîner une partie de la population à faire sécession afin de rendre impossible toute intégration. En imposant le voile, un marqueur identitaire sexiste, comme définition de la femme musulmane authentique, on met en scène un islam incompatible avec cette valeur universelle qu’est l’égalité en droit au-delà du sexe, de la race, de la religion ou de son absence. Cela nourrit un rejet légitime. Aucune société ainsi attaquée dans ses lois et ses mœurs ne se laisse faire sans réagir et on devrait noter sur ce point l’excellente tenue de nos compatriotes alors même que leur ras-le-bol est important et statistiquement mesuré. De l’autre côté, cela entraîne l’enfermement et l’isolement : ne pas mettre le voile dans certains environnements, avant même de vous mettre en danger ou de vous valoir des représailles physiques équivaut à vivre en exil. C’est trahir sa communauté, sa religion, son clan, sa famille. C’est s’exclure sans autre espoir de retour que la soumission. La rupture est tellement violente qu’elle devient impossible.
D’autant plus impossible que ceux qui sont censés être les repères et les incarnations de l’émancipation et de l’égalité, le Président et son gouvernement (l’actuel comme les précédents), ne les connaissent pas, ne les défendent pas, ne les font même plus respecter. Entre des islamistes déterminés qui utilisent tous les moyens de pression et qui mettent en scène leur puissance, un gouvernement français qui s’excuse presque d’être laïque et dont le Président dit que son pays n’a pas de culture et enfin des décideurs qui sont en train de favoriser la main-mise des frères musulmans sur l’Islam en France, si vous étiez une jeune femme issue d’une famille sous influence islamiste, vous n’auriez aucun intérêt à enlever votre voile : vous seriez chassé d’une communauté dans laquelle se reconnaissent tous vos proches pour aller vers une communauté nationale qui ne reconnaîtra pas votre courage et vos efforts car elle ne semble avoir plus ni contour ni définition, même pour les gens qui l’incarnent.
JPB. L’Observatoire de la laïcité, de l’inénarrable Jean-Louis Bianco — qui lui aussi vient du PS —, ne cesse de temporiser et de plaider pour une laïcité à géométrie variable. J’ai moi-même expliqué que l’adjonction d’un qualificatif au mot « laïcité » le réduit automatiquement. À terme, quelles seront les conséquences de ce type de compromission ?
CP. Les conséquences, nous les vivons au quotidien : la France est considérée comme faible tout en étant symboliquement une prise de choix. Les islamistes mettent la pression pour imposer leurs codes culturels dans l’espace visible et celui qui montre le plus leur domination est le voilement des femmes. Avec l’Observatoire de la Laïcité, les islamistes ont des alliés objectifs qui ont réduit l’idéal laïque, idéal autant politique que juridique, à la seule loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, une loi dont ils ne font même pas respecter tous les articles. Les conséquences de cette compromission nous les vivons déjà : c’est ainsi que les accompagnatrices de sorties scolaires peuvent être voilées, donc arborer un signe sexiste et inégalitaire, contraire à nos principes, dans un cadre scolaire censé être protecteur pour de jeunes esprits en formation. On attend avec impatience l’accompagnateur ou l’accompagnatrice qui portera un tee-shirt clamant « vivre l’apartheid ». Après tout, si on autorise les signes sexistes, pourquoi refuser les signes racistes ? Je crains donc que notre faiblesse nous amène, au nom de la tolérance, à autoriser la multiplication des discriminations et de la violence qui les accompagnent. Savez-vous pourquoi le politiquement correct est si important dans les sociétés multiculturalistes, où il n’y pas de communautés nationales mais une juxtaposition de communautés ethniques et religieuse ? Parce que comme elles se haïssent et sont en concurrence, une parole malheureuse peut vite entraîner des drames. Derrière le discours sur le respect, c’est la réalité du mépris racial et ethnique que vivent ces sociétés, non la disparition de ce préjugé.
JPB. Nous avons signé tous deux en avril 2018 le Manifeste contre un nouvel antisémitisme, qui disait clairement que c’est moins dans les rangs de l’ultra-droite que parmi la jeunesse musulmane radicalisée que l’on trouve aujourd’hui les racistes anti-juifs. Les attentats anti-juifs se sont multipliés ces dernières années. Et pourtant, on entend peu de protestations — sinon au rituel dîner du CRIF, chaque année. Un autre « silence assourdissant » ?
CP. En France, il y a une ligne qui va d’Alain de Benoist et Soral jusqu’à Dieudonné, Houria Bouteldja, Alain Gresh, le CCIF et toute la clique des islamistes, et qui fait la jonction entre l’extrême-droite antisémite et l’extrême-gauche «antisioniste» (posture qui comme le racialisme permet d’être antisémite décomplexé sans avoir à l’assumer). Les uns étant les idiots utiles de l’autre et s’exploitant mutuellement.
Du coup, chez nous, plus le projet de contre-société portés par les racistes « post-coloniaux » et les islamistes défait le monde commun et abime nos institutions, plus l’extrême-droite fascisante apparaît comme un recours possible lors des élections. Suivant l’idée que rien ne vaut des méchants extrémistes pour en éradiquer d’autres, c’est dans toute l’Europe que les suprémacistes blancs gagnent des parts de marchés électoraux. Pendant ce temps, à coup de « mais en même temps », de « padamalgame », de refus d’agir et de réagir aux atteintes portées à notre contrat social, les partis traditionnels ou récemment créés comme En Marche apparaissent comme inutiles et incapables. En tout cas ils ne sont pas considérés comme capable d’éviter l’orage qui gronde et risque d’emporter ces valeurs humanistes et égalitaires qui ont construit nos démocraties.
Aujourd’hui un chiffre est révélateur de ce qui se passe en France : les juifs représentent moins de 1% de la population mais subissent quasiment la moitié des agressions à caractère raciste. Et ce n’est pas un hasard. Culturellement et cultuellement, dans certaines familles de pensée et dans nombre de familles musulmanes, cette haine est semée et entretenue, elle fait partie de l’éducation, de la construction d’un rapport au monde, elle est intégrée au devoir religieux.
Qu’après la shoah, on puisse voir revenir les mêmes idées qui ont fait 6 millions de mort dans les camps sans que cela ne suscite rien d’autre qu’une compassion rituelle et une émotion superficielle me rend malade. Il y a une preuve patente de cet état de chose: alors que le fait est connu et reconnu, l’Education nationale ne fait rien pour que les élèves juifs, chassés de l’école publique dans certains territoires, y retrouvent toute leur place. On s’est également rendu compte qu’en France, il existait une alya interne. Autrement dit que sous les menaces et les persécutions, les Français de confession juive quittaient certaines villes et certains territoires car leur sécurité n’y était plus assurée. Cela eût dû nous faire réagir. Et en premier lieu notre gouvernement. Eh bien l’information n’a déclenché aucune action concrète. Les autorités françaises ont abandonné ce combat sans même avoir essayé de le mener. Résultat le phénomène continue à empirer. Ainsi nombre d’enseignants dans certaines zones reculent à l’idée d’évoquer la Shoah dans les collèges et la haine d’Israël comme la falsification historique sur le conflit israélo-palestinien atteint des sommets. La France connait le triste privilège de voir s’installer sur son sol et dans certains médias une propagande destinée à assimiler les juifs à des nazis, en mettant en avant un génocide palestinien qui n’existe pas. Et nul ne réagit au plus haut sommet de l’Etat.
L’humanité n’a même pas l’air d’apprendre de ses crimes. « Plus jamais ça » a-t-on dit, pensé, écrit après les crimes des nazis. Franchement, qui aujourd’hui y croit encore?
Propos recueillis par Jean-Paul Brighelli